Un blog de style Z

C'est un cri? C'est une Peugeot? Mais non, c'est le style z!

20 mai 2006

Retour sur mes pas


Janvier 2006 - Mai 2006: un hiver au Québec.
Retour vers le passé.

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

(G. Vigneault)

Le Mont Royal en janvier, parc-colline aux arbres givrés, belvédère enneigé offrant un point de vue sur un centre-ville où la vie s'est réfugiée sous terre.





Retour à la couleur pour profiter d'un azur au froid piquant les joues et les yeux. Le parc Jean-Drapeau, île au milieu du fleuve St Laurent, offre un panorama inversé de celui du Mont Royal. La ville se dresse derrière son passé et devant son poumon. Elle regarde s'écouler paisiblement sa puissante artère. La cité semble endormie, bien au chaud sous ce soleil d'hiver, mais vit au rythme des fumées sortant par le toit de ses édifices.







Autre ville, même hiver. Parfum d'Europe dans la ville de Québec.



Parenthèse de saison, et retour dans Montréal, au printemps. C'est une autre ville qu'on retrouve sous la neige en fusion. Cependant qu'Outremont se réveille tranquillement sous les bourgeons, la rue St Denis et le plateau du Mont Royal n'en finissent plus de s'étaler sur leurs terrasses encore trop timidement ensoleillées.





19 mai 2006

Revoir Paris




Revoir Paris
Un petit séjour d'un mois
Revoir Paris
Et me retrouver chez moi
Seul sous la pluie
Parmi la foule des grands boulevards
Quelle joie inouïe
D'aller ainsi au hasard

Prendre un taxi
Qui va le long de la Seine
Et me revoici
Au fond du Bois de Vincennes
Roulant joyeux
Vers ma maison de banlieue
Où ma mère m'attend
Les larmes aux yeux
Le cœur content

Mon Dieu que tout le monde est gentil
Mon Dieu quel sourire à la vie
Mon Dieu merci
Mon Dieu merci d'être ici

Ce n'est pas un rêve
C'est l'île d'amour que je vois
Le jour se lève
Et sèche les pleurs des bois
Dans la petite gare
Un sémaphore appelle ces gens
Tous ces braves gens
De la Varenne et de Nogent

Bonjour la vie
Bonjour mon vieux soleil
Bonjour ma mie
Bonjour l'automne vermeil

Je suis un enfant
Rien qu'un enfant tu sais
Je suis un petit Français
Rien qu'un enfant
Tout simplement

Paris

(Ch. Trenet, 1947)

10 mai 2006

Je reviendrai à Montréal






Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing bleu de mer
J'ai besoin de revoir l'hiver
Et ses aurores boréales
J'ai besoin de cette lumière
Descendue droit du Labrador
Et qui fait neiger sur l'hiver
Des roses bleues, des roses d'or
Dans le silence de l'hiver
Je veux revoir ce lac étrange
Entre le crystal et le verre
Où viennent se poser des anges
Je reviendrai à Montréal
Ecouter le vent de la mer
Se briser comme un grand cheval
Sur les remparts blancs de l'hiver
Je veux revoir le long désert
Des rues qui n'en finissent pas
Qui vont jusqu'au bout de l'hiver
Sans qu'il y ait trace de pas
J'ai besoin de sentir le froid
Mourir au fond de chaque pierre
Et rejaillir au bord des toits
Comme des glaçons de bonbons clairs
Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing bleu de mer
Je reviendrai à Montréal
Me marier avec l'hiver
Me marier avec l'hiver...

(Charlebois/Thibon)

04 mai 2006

Retour aux sources




Revoir un printemps...

Marcher dans l'herbe en laissant ses pas dans la rosée du matin
Retrouver ces sentations d'enfance que l'on croyait disparues, mais qui revivent à l'aide d'un parfum, d'un toucher ou d'un paysage qui est resté le même
Revenir au berceau, malgré les voyages, les rancoeurs, les oublis et les souvenirs, ternis ou rehaussés par la mémoire
Revoir ce pays où l'eau et le lait semblent couler de source
Revoir ce pays où la végétation foisonne à n'en plus finir
Revoir ce pays où le soleil gagne parfois le combat contre la brume, la bruine et le brouillard
Revoir ce pays où la mer changeante semble se confondre avec le ciel, tantôt laiteux, tantôt menaçant, tantôt azur

Une radio de style z

Pour les mises à jour, voir le bas de la page
***** Avant-propos *****
Aujourd'hui est un grand jour.
Parce que c'est le 8 avril 2006? Non.
Parce que c'est l'anniversaire de Mireille Matthieu? Non plus.
Parce que c'est moi qui l'ai décidé et que c'est irrévocable? Oui, sans doute.

En fait, c'est tout simplement aujourd'hui que j'ai le grand honneur d'inaugurer en grandes pompes (de taille 48, en peau de fesses, avec un embout de plastique jaune pour se protéger des fussoirs) ma radio!

Baptisée sobrement "Une radio de style z", comme l'exige ma charte graphique et graphologique, cette radio-blog vous permettra de découvrir (ou de redécouvrir) des merveilles de la chanson française, des pépites de l'art mineur, des trésors d'ingéniosité artistique. Si vous avez compris ce qu'est le style z, vous saurez quoi trouver dans cette radio. Pour les autres, cette radio contiendra quelques pépites artistiques dans un océan de chansons rigolotes, ridicules, ou tout simplement adorées par l'humble auteur de ce blog.

Bref, cette radio, c'est un peu comme l'immonde être créé par le docteur Frankenstein (ici, c'est moi): un mélange de morceaux choisis et d'abats plus ou moins comestibles (savoureux jeu de mots quand on sait ce que la radio diffuse).

Point de vue technique, cette radio sera mise à jour (tant par l'interface que par le contenu).
Point de vue artistique, chaque mise à jour fera l'objet d'un message relatant mon opinion sur chaque chanson.

N'hésitez pas à donner votre avis sur les chansons dans la partie "commentaires".


***** 8 avril 2006 *****

Ca y est, la radio est installée enfin. Merci google, encore une fois tu as bien assuré. Merci aussi aux forums techniques, où j'ai pu admirer quelques vidéos tutorielles (je sais pas si c'est français, ça...) pour le comment du pourquoi donc. C'est grâce à eux que vous pourrez vous ébaudir sur ces pépites, le tout sur une radio personnalisée (marron caca et orange, bien sûr) s'ouvrant en "pop-up". Il ne manque plus que le "ping" lors du "pop-up" avec "plug in" directement sur Daphnièle (quoique ça peut s'arranger).

Allons-y Alonso, je m'égare, voici la liste tant attendue.

Waylon - "Crème de la crème":
Que pouvait-on imaginer de mieux pour inaugurer cette radio si ce n'est ce subime morceau (1979) découvert l'automne dernier sur la radio dont le lien est dans la colonne de droite en entrant? Waylon est un personnage d'origine inconnue (hollandaise, américaine, québécoise? je me tâte). Ne vous fiez pas au titre, dont les paroles sont un imbroglio complexe de yaourt bulgare (et peut-être hollandais) et de cris onomateupiques. Cette chanson est un genre de disco malade, dont le ressort (littéralement parlant) est un puissant gimmick qui va entrer dans votre cerveau (malade aussi, désormais) pour ne plus jamais en sortir.
Bref, je ne suis pas responsable des éventuels effets secondaires qui pourraient surgir après l'écoute de "crème de la crème". Merci qui?

Sufjan Stevens - "They Are Night Zombies!...":
Comme je suis pas méchant, j'ai mis cet extrait de l'album de Sufjan Stevens, "Come On Feel The Illinoise!". Découvert un peu par hasard sur les étals d'un mégastore montréalais en février dernier, cet album m'accompagne depuis au gré de mes déambulations nord-américaines. Sufjan Stevens a fait le pari un peu fou de faire un album pour chaque Etat des Etats-Unis, rien que ça. Donc cet album n'est que le 3ème d'une longue série (de 51 albums? à suivre) qui est très prometteuse. J'espère vous faire découvrir les morceaux de cet album, aux accents symphoniques et mélancoliques. En attendant New-York...

Valérie Lemercier - "Goûte mes frites":
Je ne présente plus cette femme, cette actrice, cette humoriste... et cette chanteuse! C'est en 1996 qu'elle nous gratifia d'un super album concocté avec Bertrand Burgalat. Le son n'a pas vieilli d'un poil, l'humour est bien présent, les mélodies sont travaillées... bref j'adore.

Michel Delpech - "Rimbaud chanterait":
Michel est à l'honneur en ce jour, puisqu'il a droit à deux chansons dans la radio! Infime hommage par rapport au respect que je lui dois. Non, sérieusement, M. Delpech est largement sous-estimé quand on fait le bilan de la chanson française des années 1970. Alors voilà, j'ai mis cette chanson (datant de 1970 il me semble). Les paroles sont un peu faites à la mon cul, mais l'interprétation enthousiaste de Mimi, la mélodie portée par les violons et les choeurs (seventies like) font de cette chanson un hymne (un de plus) à la liberté et la jeunesse (c'est beau comme un discours de Giscard ce que j'écris, tiens).

Bobby Lapointe - "Aragon et Castille":
Beaucoup de choses que j'aime dans cette chanson d'un chanteur que je ne présente pas: des paroles détendues du slip, des arrangements entêtants, une interprétation engagée. Génial.

Iam - "L'empire du côté obscur":
Il fut une époque où je conchiais le rap et le hip-hop, et où je ne connaissais Star Wars ni de Luke ni de Leïa. Cette époque connut sa fin lors du printemps 2005, et le choc fut grand. Il suffit d'écouter ce morceau pour comprendre le niveau de maîtrise de la langue du groupe marseillais, portée par un gimmick efficace, tout en utilisant un monument de la culture post-moderne (c'est beau comme du Sollers, ce que j'écris là, non? ;-).

Herbert Léonard - "Puissance et Gloire":
Bon, je commence à avoir la melonite aigue, la grosse tête, les chevilles qui enflent. Qui d'autre qu'Herbert Léonard pouvait me ramener sur terre? Quoi d'autre que son coffre vocal? (avec ouverture centralisée) Que sa mulette magique? Que son sex-appeal rechargeable? Je ne vois vraiment pas. Il est des choses dont on rêve, Herbert, mais sûrement pas de ta disparition. "Puissance et Gloire" appartient à la fois à l'imaginaire télévisuel français des années 80 et au Panthéon des "on fait comme si c'était Dallas". C'est le générique de "Chateauvallon", le "Dallas à la française", avec ses choucroutes péroxydées et ses couleurs criardes. Pour un château, c'est normal d'être millésimé, non? Composé par Vladimir Cosma, quand même...

The Beatles - "Blackbird":
J'ai pas envie de commenter cette chanson. J'ai juste envie de dire que c'est pour moi la plus belle chanson de tous les temps (au moins).

Michel Delpech - "Que Marianne était jolie":
Voici la deuxième de Delpech.
A la première écoute, ce n'est qu'une aimable chanson issue de la French Pop des années 1970: gaie, entraînante, avec de belles montées de violons agrémentées d'une batterie en folie, comme d'hab' avec Mimi. En plus quand il crie "Dieu!", on s'y croit vraiment, c'est dire.

A la deuxième écoute, on comprend que Mimi parle d'une femme ayant vécu sous la Révolution française. Tiens elle s'appelle Marianne, quand même. Là, on comprend que Mimi il nous fait un topo sur la révolution française. Rien de bien original quand on sait ce qui s'est passé quelques années auparavant (1968), cette période était très à la mode à l'époque. Marianne elle a vécu, elle a vieilli, perdu ses enfants (normal, le taux de mortalité infantile était important à l'époque) et ne reconnaît plus le petit dernier. Le bilan d'une vie bien remplie, quoi. Sauf que...

A la troisième écoute, c'est le choc. Enfin pour moi, ce fut un vrai choc. Un tremblement de terre, un typhon sur la mer, comme dirait Dorothée. Car oui mesdames et messieurs, derrière cette chanson se cache un formidable brulôt anti-gaulliste!!! Explication de texte:

Elle est née dans le Paris 1790
Comme une rose épanouie
Au jardin des fleurs de lys.

Disons qu'on remplace "Marianne" par "République". Pas exactement née en 1790, mais presque. Sortie des ruines de la Monarchie, d'où les fleurs de lys. La suite est lumineuse.

Marianne a cinq enfants
Qu'elle élève de son mieux
Marianne à maintenant
Quelques rides au coin des yeux.

Depuis ce temps, on a connu 5 Républiques. Les 5 enfants de Marianne, en fait. C'est sûr que depuis 1790, elle peut avoir des rides au coin des yeux, la République.

{Refrain:}
Dieu ! Mais que Marianne était jolie
Quand ell' marchait dans les rues de Paris
En chantant à pleine voix
Ça ira ça ira... toute la vie.
Dieu ! Mais que Marianne était jolie
Quand elle embrasait
le cœur de Paris
En criant dessus les toits :
Ça ira ! ça ira ! toute la vie.

Il n'y a pas si longtemps
Que l'on se battait pour elle
Et j'ai connu des printemps
Qui brillaient sous son soleil.
Marianne à cinq enfants,
Quatre fils qu'elle a perdus
Le cinquième à présent
Qu'elle ne reconnaît plus.

Après avoir montré la beauté de la jeune République, Delpech fait un inventaire pas sympa pour le régime. Les 4 républiques (fils) sont mortes, et la cinquième est clairement admise comme un fils qui aurait oublié d'où il vient ("qu'elle ne reconnaît plus"), traître aux principes fondateurs.

Sachant que c'est Charles de Gaulle qui a fondé la 5ème République, et que c'est un gaulliste qui l'a remplacé (Pompidou: on est en 1973), on mesure à quel point cette chanson est dans la logique même des mouvements de mai 1968. Delpech, engagé? En tous cas, vous n'écouterez plus jamais mfm de la même manière désormais (et moi je veux le même pullover rose que lui)!

Daphnièle - "Pour l'amour d'un dauphin":
Encore une merveille inconnue de la chanson française. La voix de Daphnièle (dont le nom est un subtil mot-valise entre "dauphin" et "Daniel" Guichard, idole de cette... chanteuse) vous émoustillera les tympans et vous stimulera les neurones. Pour plus d'infos, voir ici.

Paul Martin (alias Jean-Pierre Castaldi) - "Le troublant témoignage de Paul Martin":
Confession hallucinée d'un imprimeur de Roubaix, sur fond de musique planante disco, entre Air et Francis Lai (pardon Francis, pardon JB, pardon Nicolas). La voix de JP, entre Alain Delon et Barry White, nous fait vibrer la carlingue tandis que les paroles, l.s.d.esques, vous "happeront vers la galaxie". Tchaaaaaaaaaaaa! (à tes souhaits)

Claude François - "Le chanteur malheureux":
Ca c'est un peu "le slow qui tue", sauf que les paroles sont un peu too much pour qu'on y croit vraiment. A écouter comme la suite du "téléphone pleure". Dans le genre "je suis une star qui a une âme inside, tu vois", je vous ferais écouter une de Delpech qui est pas piquée des hannetons.

Les Inconnus - "Poésie":
Parodie du hard rock FM mâtinée de paroles empruntant à la Bible, Baudelaire et... Trust. Ca décoiffe.



Dave - "Hurlevent":
Un magnifique extrait de l'Olympia 77 de Dave. Belle montée de Dave qui trémolote grave et en fait un peu trop, pour notre plus grand plaisir. Fermez les yeux, et vous verrez le costume à paillettes argent, le halo de Dave sous les projecteurs et son orchestre faisant monter les cuivres sur des choeurs endiablés.

Claude Gauthier - "Le plus beau voyage":
On s'éloigne du style z pour cette chanson 100% québécoise. D'aucuns n'aimeront pas le lyrisme engagé du chanteur et les trémolos à la Julien Clerc. Moi je m'en fous, j'adore.

Abba - "Move On":
Ce groupe mériterait à lui seul un article (voir plusieurs) de ma part, tant la place qu'il prend dans mon coeur est importante. J'ai redécouvert de morceau il y a peu: excellent mélange de country, de folk et de pop. Mais écoutez plutôt cette ôde au voyage.


*** 22 avril 2006 ***

Changement radical du fond musical pour un spécial New-York! Au programme: du jazz, du rock, de la pop, du disco, du crooner et même du rap.

02 mai 2006

Le bloc (notes) québécois

Tentative de lexique franco-québécois à l'usage des débutants et des bien avertis


"Un dictionnaire, qu'il est bien pour le lire!" (Québéc-soir)

"Faisez bloc contre l'ignoration et les aberrances linguales!" (Syntaxe toute comprise)

"Une merveilleuse expérience dotée d'un outil innovant et performant: l'alphabet." (La revue du dictionnaire moderne)

"Loin d'être un avatar du parti séparatiste québécois, malgré son titre et son drapeau, ce lexique vous ravira les sens telle une loutre sur la banquise antartique" (Collectif SLL (sauvez les loutres))

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A

B

C

Ca a pas d'bon sang!: ça n'a pas de sens

D

E

F

Flâner (interdit de): interdit de traîner sans but précis dans le magasin

G

H

I

J

K

L

M

N

O

P

Pour vrai: pour de vrai

Q

R

S

T

Tabernacle: Cornegidouille

U

V

W

X

Y

Z